Djelfa : Un médecin et son épouse retrouvés morts Les habitants de la ville de Hassi Bahbah (50 km au nord de Djelfa) et ceux de toute la wilaya ont été extrêmement choqués par la nouvelle de la mort du
Dr Mohamed Menallah et de son épouse. Un des enfants des défunts se retrouvant sans nouvelles de ses parents, décida d'aller les voir dans leur villa. En entrant dans la demeure, il est vite frappé par une très mauvaise odeur se dégageant de la chambre de ses parents.
Il fit très vite la découverte macabre. Il trouva le docteur et son épouse étendus sur leur lit, sans vie et en état de début de décomposition. Malgré son état de choc, il alerta sur le champ la police et les pompiers. Aucune trace de blessure n'apparaît sur les deux corps. Le procureur, présent sur les lieux, ordonna l'autopsie et les services de sécurité déclenchèrent une enquête pour déterminer les circonstances du drame.
Il faut relever que la mort du Dr Menallah a été ressentie par les citoyens de Hassi Bahbah comme une véritable catastrophe. Sa présence parmi la population depuis plus de 35 ans, son dévouement et sa compétence ont rendu beaucoup de services.
Né à Dellys en 1933, il rejoint les rangs du FLN (de 1956 à 1962) et devient membre reconnu de l'OCFLN. Il fut emprisonné en France pour ses activités clandestines en faveur de la révolution. Après l'indépendance, il opta pour des études de médecine et obtint un doctorat en psychiatrie. Il devient, plus tard, chef de service à l'hôpital Franz Fanon de Blida.
Il s'installa à Hassi Bahbah, en 1973, et devint, petit à petit, le médecin, le confident et l'ami de toute une population. Cette dernière, et lors d'une sympathique réception l'année passée, avait honoré cet homme plein de bonté et d'humanisme. Un geste magnifique d'une population reconnaissante et fière d'avoir eu dans ses rangs un homme qui a délaissé les grandes villes et les grands hôpitaux pour se consacrer et aider la population d'une petite ville démunie de tout et dont les habitants vivent, pour la plupart, dans une pauvreté extrême.
par Bekaï Abdelkader
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