HANDICAPÉS DE BAGHLIA Le chef de daïra au banc des accusés

HANDICAPÉS DE BAGHLIA
Le chef de daïra au banc des accusés

L’association des handicapés toutes catégories confondues de Baghlia, Les Portes de l’Espoir, a dénoncé avec force, l’indifférence qu’elle a qualifiée de méprisante du chef de daïra. Mezioudène Daouia, la présidente de ladite association nous dira que les handicapés ont toujours souhaité la visite de ce responsable. Pour cette femme infatigable, la présence du chef de daïra parmi cette tranche de la société aurait constitué sans l’ombre d’un doute un encouragement de taille. Concernant les conditions de travail, notre interlocutrice nous dira : « Nous travaillons dans des conditions très difficiles. Comme vous le constatez vous-même ce sont ces minuscules chalets qui font office de bureaux. C’est le calvaire en été comme en hiver. » Et d’ajouter le regard absent : « Le budget alloué pour notre association ne dépasse pas les 5 millions de centimes annuellement. Nous souhaiterions que cette somme grimpe légèrement pour atteindre au moins les 15 millions de centimes pour la même période. Cent cinquante mille dinars pour gérer une association de plus de 1000 handicapés répartis sur les trois communes de la daïra, je crois que c’est à portée des pouvoirs publics. » Et de clôturer avec espoir : « Les Portes de l’Espoir resteront toujours ouvertes aux âmes charitables d’autant plus que nous souhaitons disposer d’un micro-ordinateur et d’une imprimante qui nous facilitera à coup sûr notre tâche. Nous souhaitons également disposer d’un véhicule de service qui facilitera nos déplacements à travers les communes de la daïra, car, il est insensé de voir des individus en pleine possession de leurs moyens physique et mental disposer d’un véhicule de service alors que nous autres qui sommes incapables de nous déplacer parce que handicapés, soyons obligés de louer des moyens de transport avec les deux sous qu’on nous donne. Enfin, je ne terminerai pas mon intervention sans remercier le ministre de la Solidarité, Ould Abbès, le wali de Boumerdès, Ali Bedrici, pour leurs encouragements, le premier magistrat de la commune pour ses fréquentes visites et les services de sécurité pour toute l’aide qu’ils n’ont jamais cessé de nous apporter ».

A. M.
le courrier d'algerie du 29/04/2008

En créant une association en Algérie, il faut s'attendre à des contraintes. Pour réussir, il faut tout d'abord des gens honnêtes, qui sont prêts à servir et non à se servir.

Concernant le matériel informatique ( PC + Imprimante ), je pense que l'A.P.C. de Baghlia ne refusera pas un tel don. Il suffit d'avoir seulement un peu de diplomatie et bien savoir exposer les objectifs de cette association. Le problème des subvention n'est pas propre à cette association uniquement, c'est toute l'Algérie qui souffre de cette situation.