AFIR:Une commune cliniquement morte

AFIR (BOUMERDÈS)
Une commune cliniquement morte

La commune d’Afir vient de bénéficier, dans le cadre du plan communal de développement, pour l’année en cours, d’une enveloppe financière estimée par les responsables locaux à 3 milliards de centimes.
24 millions de dinars seront consacrés à la réfection de trois chemins communaux. Il s’agit du revêtement de la 1ère tranche du tronçon routier reliant le village Abada au chef-lieu de la commune sur une distance de 5 km pour une somme estimée à 900 millions de centimes. 600 millions de centimes seront consacrés au bitumage de la première tranche du chemin communal sur une distance de 5000 mètres, reliant la RN 71 à la RN 24 via Bordja et Talaâyache. La réfection de la première tranche du chemin communal reliant la RN 71 à Tilzazine via Boumati d’une distance de 3200 mètres, coûtera à la trésorerie publique 900 millions de centimes. Toujours dans ce même registre, les responsables locaux ont exprimé le souhait de voir les projets inscrits dans le cadre du plan sectoriel de développement entamés le plus tôt possible, comme pour ce qui est du revêtement des routes reliant les villages Talarous- Bhalil et Abada- Afir, parce que trop dégradées. Et de déclarer : « Nous souhaiterions en outre, l’inscription d’autres projets toujours dans le cadre du PSD (plan sectoriel de développement, NDLR), tel que le bitumage de la deuxième tranche du chemin reliant la RN 24 à RN 71 par Talaâyache et Bordja, ainsi que l’asphaltage de la deuxième tranche du tronçon routier reliant la RN 71 au village Tilzazine via Boumati. La totalité des pistes communales nécessitent entretien et revêtement » Les 600 millions de centimes restants de l’enveloppe financière, allouée dans le cadre du plan communal de développement pour l’année 2008, seront respectivement utilisés pour l’achèvement de la deuxième tranche du réseau d’assainissement du village Bhalil (300 millions de centimes) et le renforcement et l’extension de l’éclairage public au niveau des villages Fejdane, Abada, Alma- Ouamane, El Kennour,Tissira,Toumjaj, Tadount et Ifri-Tammarth pour une somme identique. Les responsables de la commune d’Afir n’Ath Selgam insisteront également sur l’impérieuse nécessité d’inscrire un nouveau siège d’APC, l’actuel ne répondant plus, selon eux, aux exigences de l’heure au vu de la dégradation avancée des infrastructures. « Nous souhaiterions aussi, ajoutent-ils, enrichir le parc communal d’un bulldozer, d’un engin de type Poclin et de deux bus pour le ramassage scolaire. » Abordant le volet jeunesse et sports, les responsables locaux nous diront que « la commune manque cruellement d’infrastructures à même d’absorber l’énergie, voire la colère toujours croissante des jeunes qui ont fini, à la longue, chômage oblige, par perdre espoir en leur pays ». « De ce fait, enchaînent-ils, l’Etat est plus que jamais appelé à sauver une jeunesse au bord du précipice, et ce, en leur réalisant une maison de jeunes, un centre culturel et de loisirs à l’image de celui existant à Dellys et des locaux pour les associations culturelles existantes. » Concernant le volet éducation, le tableau de l’état des lieux, qui nous a été dressé par les autorités locales, est tout simplement des plus obscurs : « toutes les écoles de la commune nécessitent un entretien urgent ! ». Pour l’habitat, nos interlocuteurs estiment qu’il est difficile voire impossible de satisfaire le nombre important de prétendants à un logement décent. « Nous avons 1000 dossiers dans ce sens. » Nous dira le 1er adjoint au maire. C’est pourquoi nous demandons avec insistance l’octroi pour notre commune d’un quota important de logements dans le cadre de l’habitat rural. En abordant le volet agricole, le 2eme adjoint au maire nous dira que la prise en charge par les services des forêts, des pistes agricoles est capitale pour le bien du secteur au niveau de la région et il a souhaité l’ouverture de nouvelles pistes. Quant au volet tourisme, les responsables de la commune d’Afir estiment qu’à quelques mois de la saison estivale, une enveloppe financière importante est nécessaire pour l’amélioration de l’accès menant vers la plage les Salines fortement détériorée par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Les responsables locaux n’ont pas omis de citer le problème number one de la commune, qui n’a jamais cessé d’empoisonner la vie des citoyens. Il s’agit du problème de l’alimentation en eau potable qui nécessite selon eux, une solution urgente et définitive. L’intervention précieuse et constante de l’Algérienne des Eaux (ADE) est la clef du problème en question, estiment nos interlocuteurs. Enfin, l’un des responsables de la commune conclura : « Pour comprendre notre désarroi, il suffit juste de répartir équitablement les 3 milliards de centimes qui ont été accordés pour Afir dans le cadre du plan communal de développement local sur les 24 villages que compte la commune, pour vous apercevoir que chaque village aura droit à seulement 125 millions de centimes. Raisonnablement peut-on résoudre les problèmes de l’assainissement, de l’alimentation en eau potable et du revêtement des routes avec cette maigre somme ? »

A. Massinissa
Le courrier d'Algerie du 10/04/2008

Merci Soussou pour cet article. Il faut savoir qu'Afir, située à l'extrême Est de la wilaya de Boumerdès, est la commune la plus pauvre de la Wilaya (Recettes bugdétaires presque inexistantes par rapport aux autres communes de la wilaya).

L'actuel maire, Mr FLICI, qui a déjà occupé ce poste durant les années 1990, a assez d'expérience dans la gestion de la commune et peut apporter un plus à Afir.

Ces petites communes méritent d'être aidées par l'état et AFIR a beaucoup d'avantages ( mer, forêt,...).