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 "DEGLET NOUR: DATTE ALGERIENNE, UN LABEL MONDIAL

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Jamesbond

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MessageSujet: "DEGLET NOUR: DATTE ALGERIENNE, UN LABEL MONDIAL   "DEGLET NOUR: DATTE ALGERIENNE, UN LABEL MONDIAL Icon_minitimeDim Aoû 09 2009, 13:06

VOYAGE AU PAYS DE LA DATTE
Le diktat des gros bonnets et des exportateurs tunisiens


"DEGLET NOUR: DATTE ALGERIENNE, UN LABEL MONDIAL Tolgam


Nous sommes arrivés aux premières heures de la journée au village de Foughala, situé à quelques encablures de la ville de Tolga dans la wilaya de Biskra. Foughala est connu pour son marché à bestiaux, des centaines de maquignons arrivent des quatre coins du pays, pour vendre, acheter ou tout simplement s’informer sur le cours des prix du cheptel.

Notre regard a été attiré par un produit blanchâtre vendu par les quelques femmes qui s’y trouvaient aux côtés des hommes, un décor rarissime dans cette région. Ce produit attire plus d’un maquignon. Nous avons posé la question à une vendeuse qui nous dira que ce fameux produit est tiré de la sève du palmier et il est mastiqué comme du chewing-gum.
C’est alors qu’elle nous décrit les vertus de cette substance cédée à cinquante dinars pour un paquet ne dépassant pas les 200 grammes. Selon les habitants de cette région cette substance est énergétique.
Dans la ville de Tolga, nous avons fait connaissance avec des propriétaires de palmeraies. C’est à travers ces connaissances que nous avons découvert les quelques circuits commerciaux qu’emprunte la datte soit sur la marché national ou le marché international Tous les propriétaires de ces palmeraies possèdent des chambres froides, indispensables pour la conservation de la datte dans cette région au climat rigide.

DE TOLGA À RUNGIS
Des acheteurs potentiels arrivent chez Omar, un riche propriétaire de Tolga. Chaque acheteur doit négocier dans le bureau jouxtant la chambre froide où est entreposée la marchandise.
Une fois le prix connu, le commerçant venu de quelque part, repart sans dire un mot. Il doit avant toute transaction faire le tour des chambres froides pour prendre la décision finale. Nous avons alors décidé d’accompagner un commerçant exportateur de dattes.
Le premier prix donné était de 170 DA le kilo, c’est le deuxième choix nous dira cet exportateur qui se dit harcelé par un commerçant installé au marché de Rungis à Paris. « Il m’appelle toutes les demi- heures mais le prix imposés ne m’arrange pas » nous dira l’exportateur qui préfère garder l’anonymat de crainte de se faire griller à Tolga. Après une virée qui a duré des heures dans cette ville sous un soleil de plomb et sous une poussière étouffante, l’exportateur décide alors d’aller renégocier à la baisse le prix de 170 DA, donné en premier lieu. Car pratiquement tous les grossistes affichent un prix dépassant de 10 à 20 DA par rapport aux 170 DA affichés auparavant. «Regardez c’est le même calibre partout mais à des prix différents » nous dira ce commerçant habitué aux transactions commerciales depuis sa tendre enfance.

LE GROS BONNET ORANAIS
Il était pratiquement impossible de répondre à cette question n’était-ce nos assurances données à notre accompagnateur dont nous tairons le nom. « Ces commerçants ne veulent pas vendre, ils attendent un gros bonnet de la région oranaise qui rafle tout à n’importe quel prix». L’information faisant état de la venue de ce gros bonnet a finalement fait le tour des palmeraies avant notre arrivée à Tolga. Selon des sources concordantes, ce commerçant de l’Ouest du pays envoie d’abord des dizaines de camions frigorifiques deux à trois jours précédant son déplacement à Biskra. Ces véhicules s’arrangent pour arriver tous à la même heure et sillonner toute la ville de Tolga pour annoncer en
grande pompe l’arrivée de leur puissant patron. Pour ce gros bonnet, on ne négocie pas, il achète et puis il décidera du prix qu’il imposera sur le marché national d’abord et ensuite pour la «Deglet Nour» qu’il rafle aussi, il parlera avec ses acheteurs à l’étranger en position de force. Impossible de le concurrencer, la majorité des commerçants qui viennent à Tolga des quatre coins du pays redoutent l’arrivée de cet homme de l’Ouest. Tous préfèrent arriver après cette razzia. Les propriétaires des palmiers, ne présentent jamais un produit de moindre qualité à cet homme. Ils le font pour les commerçants qui viendront après lui, c’est-à-dire que lorsque la meilleure datte est écoulée. Ce qui
nous a frappé dans cette situation c’est lorsque nous avons appris que ce commerçant de l’Ouest rafle toute la marchandise chaque année, même dans le cas où ses stocks installés un peu partout à l’Ouest seraient pleins. C’est dire qu’il n’admet aucune autre concurrence venant des autres commerçants.

LA FILIÈRE TUNISIENNE
Selon d’autres sources, les opérations d’exportation vers l’étranger se font généralement à la frontière algéro- tunisienne. «Les commerçants tunisiens acceptent n’importe quel prix pour revendre la datte algérienne pour les pays européens » apprend-t-on auprès de nos sources, qui nous parleront d’une véritable ruée dans le Sud des commerçants syriens spécialisés dans les exportations de la truffe extraite de notre Sahara. Au niveau du marché du Nord du pays, nous avons constaté la différence des
prix de la datte par rapport à celui de l’achat à la source, c’est-à-dire chez les grossistes de la ville de Tolga. À Béjaïa, le prix de la datte que les gens du Sud, appellent dans leur jargon le déchet dépasse les 200 DA le kilo en cette période de grande chaleur durant laquelle la datte est généralement moins
demandée. Cette qualité est cédée généralement à un prix ne dépassant pas les 80 DA le kilo. Quant à celle achetée à 170 DA le kilo, celle-ci est vendue aux environs de 300 DA.
Un prix appelé à être revu à la hausse pendant le mois du ramadhan connu pour être le mois durant lequel la datte est omniprésente sur nos tables. Après notre séjour à Tolga, nous avons quitté cette ville laissant derrière nous une commune aux routes dévastées, aux buralistes affichant uniquement des quotidiens arabophones à tel point que notre ami Omar, nous dira que la langue de Molière a disparu de Tolga. Nous étions surpris de voir toutes ces petites filles sortant de leurs écoles, portant le Hidjab et évitant tout contact avec leurs camarades de l’autre sexe. L’Algérie profonde est loin d’être celle qui se limite aux salons des grandes villes !

Amrani Boubekeur
Source: Le Courrier d’Algérie du 18.06.2009
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