Algérie Focus
Abdelaziz Bouteflika n’aurait jamais imaginé vivre une fin de règne aussi chaotique. Attaqué de tous bords, le président de la République assiste (impuissant ?) au lynchage public de ses plus proches collaborateurs, ceux qu’il a ramené dans ses bagages et qu’il n’a jamais changé malgré leur incompétence notoire.
Après l’évincement «diplomatique» du N°1 du Clan présidentiel, Zerhouni en l’occurrence, la mise à l’écart de Temmar et la liquidation de Khelil, tous partis sous la pression de l’aile Toufik du DRS, voici venu le tour maintenant de Tayeb Belaïz, très controversé et contesté ministre de la Justice pour subir les effets collatéraux des fuites organisées qui visent à remettre Bouteflika à «sa place». En effet, le fils de ce dernier se trouve actuellement mêlé dans une sombre affaire de trafic de drogue. De la cocaïne pour être précis.
Il est actuellement placé sous contrôle judiciaire et la rumeur selon laquelle c’est le ministre lui-même qui a encouragé la procédure judicaire contre son fils ne tient pas la route pour des raisons que vous devinerez sans encombre. L’autre proche de Bouteflika, Chakib Khelil, ex-ministre de l’Energie te des Mines, fait lui aussi l’objet d’une attaque structurée. Car bien qu’il soit remplacé à la tête du Département de l’Energie, les révélations sur les malversations et autres affaires de corruption ne cessent de filtrer quotidiennement, toutes impliquant ce proche de Bouteflika.
Il faut dire que le feu se rapproche de plus en plus du Cercle présidentiel et le compromis est loin d’être trouvé entre les différents Clans du Sérail. On dit que le président de la République a même été menacé de voir des noms de ses proches familiaux cités dans des affaires de corruption s’il ne se montrait pas «plus souple».
L’après Bouteflika est en marche et il risque d’être très pénible là-haut comme en bas.
Nina A.
[spoiler]