En dépit de sa petite superficie, la commune rurale d’Ouled Aïssa, à l’extrême est de Boumerdès, peut se targuer de posséder des atouts naturels, dont la valorisation conjuguée aux efforts de désenclavement consacrés par les autorités locales, est à même de la sortir de son isolement. La création de cette dynamique repose néanmoins, selon le P/APC, sur la «mise en place de certains mécanismes de valorisation des ressources naturelles et agricoles avérées de cette commune classée parmi les plus déshéritées de la wilaya de Boumerdès, en s’appuyant, notamment, sur la révision de son Plan d’aménagement urbanistique (Pdau) agréé récemment par l’APW». Selon le bureau d’études en charge de ce Pdau, ce plan dont les perspectives s’étalent jusqu’à l’horizon 2030, «fixe les mécanismes et mesures nécessaires susceptibles de valoriser au mieux les capacités et ressources de cette commune, tout en permettant de lui insuffler une dynamique qui répondra aux besoins de base de ses citoyens à moyen et long terme». La plus importante de ces mesures affirme l’importance de la sauvegarde du cachet rural agricole de cette collectivité, notamment par la création de postes d’emploi au titre des programmes de développement ruraux intégrés (Ppdri), dans l’objectif de fixer les populations sur leurs terres et développer l’agriculture locale.
Pour ce faire, le plan en question recommande le «prélèvement de près de 25 ha de terres agricoles au niveau "d’espaces étudiés" en vue de l’implantation de différents Ppdri programmés ou futurs, destinés à cette commune dans les secteurs des routes, éducation et habitat, notamment. Par ailleurs, ce responsable a cité parmi les objectifs principaux du Pdau la création d’un nouveau centre urbain pour cette commune, considérant que 75% de sa population (estimée à 8000 âmes) y est concentrée».
Ce Pdau prend également en considération plusieurs observations exprimées par la commission d’aménagement urbanistique et d’équipement de l’APW, relatives notamment à l’absence d’espaces publics et verts, l’exiguïté des rues ainsi que le manque de commodités et d’équipements publics.
R.R
L'Expression
10 Mai 2010