Merci
Sidahmou pour cette très belle chanson. Ci-dessous la biographie de ce grand artiste :
Lili BonicheUn des plus grands noms de la chanson
judéo-algérienne, Lili Boniche interprète un répertoire varié :
chaâbi,
tangos,
rumbas francarabes,
andalou.
Lili Boniche est né en
1921 dans une venelle de la
basse casbah d’Alger, de modestes parents
juifs originaires d’Akbou ( Petite-Kabylie). Son père, mélomane et bon joueur de mandole, a toujours encouragé les dispositions musicales de son fils en le faisant admettre, dès l’âge de dix ans, comme élève par
Saoud l’Oranais,
maître du «
hawzi », un des dérivés populaires de la musique classique arabo-andalouse tel qu’il est pratiqué à Tlemcen et dans la capitale algérienne.
Lili Boniche assimile alors ce répertoire difficile et se familiarise avec le
luth. Ensuite, il quitte
Saoud pour s'initier au classique pur au sein des écoles de musique
«
Moutribia » et «
al-Moussilia ».
D’ores et déjà considéré comme un jeune prodige, il fait vivre sa famille en se produisant dans les fêtes familiales. Il a
quinze ans et demi quand
M. Azrou, directeur de
Radio-Alger, lui confie une
émission hebdomadaire consacrée au «
hawzi » et au répertoire classique.
Les amateurs voient en lui un grand espoir de la
musique traditionnelle algérienne, mais
Lili Boniche décide de moderniser son style, convaincu que son public a de plus en plus de mal à suivre les compositions traditionnelles.
D'
Alexandrie à
Beyrouth,
d'Alger à
Paris (où plusieurs "cabarets orientaux" se sont ouverts), la musique arabe se frotte à l'occident, au jazz et aux musiques "
afro-latines" en vogue.
Le "
maître des générations", l'Egyptien
Mohamed Abdel
Wahab n'a-t-il pas composé des
rumbas ? Comme les Algériens
Salim Halali et
Abdel Gobansi,
Lili Boniche mélange les genres :
rumbas,
paso doble,
tangos. Il
adapte les succès occidentaux, compose des chansons en francarabe, en
mélangeant savamment les deux langues (c'est au
Liban et en
Egypte que le genre a été inventé, dans les années
1900).
Lili Boniche épouse une comtesse allemande et exerce d'autres activités professionnelles. Jusqu'en
1962, il gère quatre des plus beaux
cinémas d'
Alger. Après l'indépendance il crée à
Paris une
société de restauration d'entreprise et vend
du matériel de bureau sans jamais lâcher tout à fait le chant, le luth et la guitare électrique. Il ne se produit alors que dans des fêtes et des mariages.
Mais à la
fin des années 80, à la demande de la communauté
juive d'Algérie, il retrouve la scène et le chemin des studios. Les cinéastes font également appel à lui et il joue dans des films
comme "
Le Grand Pardon" avec
Roger Hanin, autre natif de La Casbah d'Alger. Le
10 juin 1999, il donne un unique concert à l'
Olympia, accompagné au piano par son ami
Maurice el Médioni, né à Oran. Il évoque
Alger et El Hadj el Anka, «
notre
maître à tous » et rend hommage au musicien
Mustapha Skandrani.
Source : http://www.mazekni.com/Lili-Boniche/Lili-Boniche.php