Sonelgaz-Université de Boumerdès
Convention pour la réalisation de compteurs algériens
L’Algérie devrait se doter, dans un peu plus de deux ans, de sa propre chaîne de fabrication de compteurs électriques. Une convention a été signée, hier, entre le Centre de recherche et de développement de l’électricité et du gaz (Credeg) et l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès, en vue de réaliser des compteurs d’électricité 100% algériens. La convention prend en charge tout le processus, de la conception au brevet, jusqu’à la mise sur le marché national d’un produit algérien comparable à celui des fournisseurs mondiaux actuels. La convention signée, hier, en présence du ministre de l’Énergie et des Mines, du P-DG de Sonelgaz, des responsables du Credeg et de l’université de Boumerdès constitue une première pour le groupe Sonelgaz.
Elle devrait permettre, non seulement de produire des compteurs algériens, mais aussi, et surtout, de créer des milliers d’emplois. L’entreprise AMC d’El-Eulma, spécialisée dans la fabrication de compteurs, sera rattachée au groupe Sonelgaz et devrait connaître un nouvel essor grâce à cette convention. L’association du Centre de recherche de la Sonelgaz à une université algérienne constitue un bel exemple de coopération concrète entre les mondes du savoir et le marché. La Sonelgaz, à travers son centre de recherche, n’est pas à sa première coopération avec le monde universitaire.
À Béjaïa, par exemple, les ornithologues ont été associés pour la réalisation des lignes de haute tension, afin de connaître les voies des oiseaux migrateurs. L’Office national de la météorologie a été également sollicité pour maîtriser les phénomènes des vents et des givres. Le centre a engagé des études pour élaborer une carte nationale de la pollution, une carte nationale de givres et de vents, entre autres. Ces études se font avec la collaboration des universités et des centres de recherche, en vue de faire participer la matière grise algérienne à l’essor du pays et de faire en sorte que tous les secteurs économiques bénéficient du savoir dispensé par les universités et les centres de recherche. Un bel exemple de cette symbiose entre les mondes du savoir et le marché est en train de se concrétiser dans une vingtaine de villages du Sud qui sont alimentés par l’énergie solaire. Un millier de foyers en bénéficient dans l’extrême Sud.
C’est peu, certes, mais ce n’est qu’un début, selon le P-DG de Sonelgaz, qui parle de l’émergence d’une industrie photovoltaïque en Algérie et ce, grâce à l’association de projets de recherche à des projets industriels.
Liberté.
15.02.2010