Le transport à Dellys laisse beaucoup à désirer.Les véhicules appelés communément "fourgons" et qui assurent la liaison "Sidi El Medjni- Oued Tiza" n'offrent aucun confort pour le voyageur.Le voyage se fait à la va comme je te pousse.Sous d'autres cieux,le bétail est beaucoup mieux transporté que nous.Faire de l’argent est tout ce dont se soucient nos transporteurs privés.Le voyageur ? Tant pis pour lui ! Il n’a qu’à subir et se taire.Nos transporteurs se plaignent toujours de ne pas gagner assez alors qu’en réalité,ils se font beaucoup de fric.Sinon,il n y aurait jamais eu toute cette foultitude de fourgons qui se font une concurrence déloyale.chaque transporteur veut arriver le premier à l’arrêt pour rafler tous les voyageurs et ne rien laisser à celui qui vient derrière,quitte à entasser les gens comme le sont des sardines dans une boîte de conserve.
Nos forgons,pour la plupart,sont bons à mettre à la ferraille,de vrais tacots qui n’offrent aucune commodité aux voyageurs.En été,ils deviennent de vrais saunas ambulants où l’on sue à grosses gouttes.
Les sièges sont d’un grand inconfort, et s’il t’arrive de voyager debout,tu n’auras rien pour t’accrocher,et tu seras ,le long du trajet,rudement malmené par les a-coups et les secousses du véhicule.Nos fourgons sont crasseux.L’hygiène n’est pas leur point fort.
L’extérieur du fourgon est toujours couvert de poussière et de boue alors que le décor qu’offre l’intérieur n’est guère reluisant. Des sièges éventrés,des vitres qui n’ouvrent pas des fois ou qui sont carrément remplacées par des morceaux de contreplaqué une fois brisées.Des portières qui se coincent et peinent à s’ouvrir ou qui ne se referment plus une fois ouvertes.La graisse qui risque de te souiller si tune fais pas attention où tu poses les mains ou le derrière.
Le fourgon ne daigne s’ébranler qu’une fois bondé.Le conducteur prend tout son temps et tant pis pour les gens pressés.Le temps n’est pas très important chez nous.On en a tellment qu’on ne sait plus par quel moyen le tuer.
Durant le trajet,le fourgon peut faire autant de d’arrêts qu’il veut pour « charger » des voyageurs,ce qui devient énervant à la fin.Les receveurs qui,pour la plupart,sont très jeunes et même enfants des fois, sont peu respecteueux envers le voyageur.Leur façon de claquer les pièce de monnaie dans leurs mains pour engager les gens à mettre la main à la poche payer leur place est très déplaisante.
La somme dont doit s’acquitter tout voyageur est 8 dinars sur toute la ligne,ce qui est injuste à mon avis.Pourquoi celui qui monte à El-Medjni,par exemple,et descend à Oued-Tiza,presque 5 km,doit-il payer la même somme que celui qui monte à la Mosquée et descend à El-Mahchacha,à peine 500 mètres?
Il y a une chose que je n’ai vue qu’à Dellys.Les receveurs des fourgons qui font la navette entre Oued-Tiza et Nouvelle-Ville prennent du voyageur 5 dinars seulement en descente mais le double en montée !Pourquoi ?Parceque,selon les transporteurs,en montée,le véhicule chargé est plus exposé à la détérioration et à l’usure qu’en descente,et par conséquent,le voyageur,à titre de compensation est sommé de débourser 5 dinars de plus.
Si cela n’est pas du racket pur et simple,je me demande quel autre nom peut-on donner à cet état de choses anormal et insolite !
Certains receveurs sont de vrais voleurs.Quand ils n’ont pas de la petite monnaie,qu’ils sont censés avoir d’ailleurs,te prennent 10 dinars au lieu de 8,malhonnêtes qu’ils sont.Et quand tu leur demandes pourquoi prendre plus et pas moins,5 dinars au lieu des 10,ils ne se gênent pas à te cracher leur mécontentement à la face et se mettent à maugréer contre toi en te traitant de radin.
Quand il m'arrive d'être en dace d'un de ces receveurs pas polis du tout,je ne suis pas tendre avec lui du tout, je lui dis ses quatre vérités,je lui remonte les bretelles,et je lui passe un savon pour les 2 dinars qu'ils me vole.Je ne suis pas pingre,mais je refuse qu'on me prenne pour le cornichon que je ne suis pas.
Ces receveurs indélicats usent de leur stratagème pour se faire de l'argent de poche sur le dos des voyageurs.
Il arrive souvent aussi que certains conducteurs conduisent la clope à la bouche.La fumée empoisonne l'air qui devient vicié et irrespirable à l'intérieur du fourgon.
Les fourgons ont rendu les gens très paresseux.On ne marche presque plus de nos jours.Par contre,jadis,quand le transport était rare à Dellys,on marchait beaucoup,on n'avait pas peur de parcourir des kilomètres chaque jour,ce qui était très bénéfique pour notre santé.
Autres temps,autres moeurs!