L’EPH Khellil-Amrane de Béjaïa songe à la maîtrise des conditions extrêmes
Une 3e opération réussie de reconstruction de l’œsophage et une PTH au menu
L’équipe médicochirurgicale de l’établissement hospitalier Khellil-Amrane de Béjaïa-Ville vient de signer, la semaine dernière, sa trilogie de la reconstruction de l’œsophage à partir d’un colon d’un même patient victime d’une ingestion d’un produit caustique ayant brûlé les parois œsophagiennes et qui ont nécessité donc une réparation chirurgicale de cette partie haute du tube digestif que l’on remplace totalement par un segment du gros intestin.
Le malade, âgé de 31 ans, a subi cette intervention sous anesthésie générale qui a duré plus de six heures durant laquelle l’équipe chirurgicale, constituée d’un chirurgien et d’infirmiers assistants, deux médecins réanimateurs et deux anesthésistes et dont l’opérateur principal est le docteur Sehib, a usé de toute son ingéniosité et sa compétence pour réussir cette troisième réparation de l’œsophage en moins de deux ans et permettre ainsi à ce jeune opéré de retrouver espoir à s’alimenter naturellement comme c’est le cas des deux malades précédents dont on dit qu’ils sont en pleine forme.
Après quelques jours passés en réanimation médicale pour une surveillance étroite et des soins intensifs, ce troisième opéré de l’œsophage sera mis dès le 8e jour sous alimentation dite parentérale (sous perfusion) et s’apprête à prendre son premier bol de purée le dixième jour post-opératoire, comme l’espérait son chirurgien traitant qui juge que son patient évolue favorablement.
Ainsi, les trois coups réussis du docteur Sehib, femme médecin, ont permis à cet hôpital du chef-lieu de wilaya de sortir de l’ordinaire et de songer à la maîtrise des techniques de pointe et des opérations lourdes, qui dans un passé récent ne sont pas réalisées dans la région.
Ce qui laisse penser au chef de cet établissement hospitalier, M. Riane, que l’objectif capital de cet exploit est la prise en charge locale des cas d’ingestion de produits caustiques qui sont à l’origine de destruction quasi totale de l’œsophage dont le dernier recours est son remplacement par une partie de l’intestin.
Reconnaissant qu’il faut des moyens médicaux adéquats pour la réussite de ce genre d’opération, l’espoir est grand chez les hospitaliers de Khellil-Amrane qui croient d’abord à leur compétence et à leur volonté à mettre en œuvre pour permettre à quelques désespérés de la société ayant tenté de se suicider en ingurgitant des produits toxiques de retrouver la vie normale et pourquoi pas renoncer à cette mésaventure.
C’est dans cette optique que d’autres opérations similaires sont au programme, dont une jeune fille, ayant tenté de mettre fin à ses jours en ingurgitant de l’olivette, un produit basique très dangereux, passera sur la table d’opération du docteur Sehib et son équipe dans deux mois pour subir cette “autogreffe” en remplaçant son œsophage brûlé par le poison. Les chirurgiens de la ville de Gouraya veulent passer à la vitesse supérieure par la réalisation possible des interventions chirurgicales “haut de gamme” et mettre fin aussitôt à la galère des malades de la région contraints de se rendre aux hôpitaux de la capitale submergés.
Après cette nouvelle touche de bistouri des chirurgiens viscéralistes, ce sont les spécialistes des os. Les orthopédistes de Béjaïa annoncent ainsi la prise en charge des cas de fractures de la colonne vertébrale, et ce grâce à la disponibilité de matériel nécessaire à ce genre d’intervention dont un jeune fracturé de 26 ans a déjà bénéficié.
Les orthopédistes promettent dans un avenir proche de réaliser la prothèse totale de la hanche, PTH, une première à Béjaïa qui pourrait être un espoir pour les victimes de fractures du rachis et de la hanche en leur permettant ainsi de retrouver l’usage de la marche et de la position debout. Ce sont des techniques presque de derniers recours qui pourront diminuer le nombre de handicapés, cela augure d’un avenir prometteur en matière d’évolution des soins et des prestations dans le secteur public qui a besoin de soigner son image.
cette femme qui a fait cette intervention était à l'hopital de Dellys!!!!!!!!!!!!
Nadir Touati