Elle y a cru jusqu’au bout
Soraya Haddad offre à l’Algérie une médaille olympique Considérée à juste titre comme la meilleure chance algérienne de médaille dans ces jeux Olympiques, la judokate Soraya Haddad a réussi l’exploit d’arracher une médaille de bronze, qui vaut de l’or, surtout que c’est la première médaille olympique depuis les jeux de Sydney.
Après une absence à Athènes, l’Algérie figurera à nouveau au palmarès olympique, grâce à la judokate Soraya Haddad, qui a réussi l’exploit de s’intercaler entre les meilleures de la discipline. Bien préparée physiquement et mentalement, l’Algérienne a donné d’entrée une idée sur sa détermination à ne pas rater ce rendez-vous. La Belge Marie Muller, son adversaire du premier combat, a eu un aperçu de la volonté de Soraya Haddad à s’imposer. En effet, ne laissant guère l’initiative à son vis-à-vis, la représentante algérienne a mené le combat à sa guise pour s’imposer aisément à la fin. Un wazari, deux yuko et un koka, lui ont permis de gagner. Ensuite, ce fut au tour de la Sénégalaise Hortense Diedhou de passer à la trappe. Bien que bénéficiant d’une préparation en France avec l’élite française, Diedhou a vainement résisté avant de s’incliner par un koka contre un yuko. Le plus difficile était à faire face à la sud-coréenne Kim Kyungok Kor, réputé pour être une concurrente coriace. Elle avait même battu difficilement Soraya lors de la dernière confrontation, qui les avait mises aux prises récemment au Brésil. Prenant encore une fois l’initiative, l’Algérienne accule la Coréenne dans ses ultimes retranchements l’obligeant à commettre des erreurs. Ceci a eu pour effet, de lui permettre de récolter deux wazari et un yuko contre un koka à son adversaire, et de l’emporter au finish. Elle venait de passer le cap des quarts de finale.
En demi-finale, elle avait affaire à la Chinoise Xian Dongmei. Bénéficiant du soutien d’un public surchauffé et d’une plus longue expérience des tatamis, car plus âgée que Soraya de neuf années, la Chinoise a su profiter des moments d’hésitation de notre judokate, pour marquer à son actif un koka, après que les arbitres n’aient pas pris en compte un travail qui aurait du être récompensé par un yuko.
Cela a encouragé encore plus la Chinoise, qui a fini par trouver la faille en surprenant Soraya dans un moment de flottement. Le rêve d’atteindre la finale venait de s’envoler. Effondrée sur le tatami, l’Algérienne a accepté son sort pour aller saluer son adversaire. L’espoir de remporter une médaille était toujours avec la finale pour la troisième place, qui l’attendait. C’est là qu’a commencé le difficile travail de la remotiver pour son coach.
Dés son retour dans la salle, on voyait qu’elle était très concentré. Prenant à la gorge, la Kazakh Kaliyeva Sholpan, ne lui laissa aucune chance de mener le combat. Un wazari, deux yuko et un koka, en faveur de Soraya, contre un seul koka à la Kazakh, ont démontré la supériorité de l’Algérienne. Sitôt la fin du combat annoncé, elle a sauté dans les bras d’Ahmed Moussa, le coach des garçons, venu prêter main-forte à son collègue des Dames.
Ne lui laissant pas le temps de souffler, les responsables du contrôle antidopage l’ont orienté vers le lieu de prélèvement pour pouvoir la contrôler. La joie était indescriptible au sein de la délégation algérienne. Les sourires se mêlaient aux larmes dans une ambiance de joie.
Par :Abdelkamel K.
Source:
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