Djebbour : «Mon geste envers Ghaza sortait du cœur»Dimanche dernier à Athènes, l’international algérien Rafik Djebbour a marqué de son empreinte la rencontre qui a mis aux prises son équipe l’AEK Athènes au Paok Salonique.
Dimanche dernier à Athènes, l’international algérien Rafik Djebbour a marqué de son empreinte la rencontre qui a mis aux prises son équipe l’AEK Athènes au Paok Salonique. Il a non seulement inscrit l’unique but de la partie, mais il a aussi exprimé haut et fort son soutien aux enfants de Ghaza en mettant autour du cou un keffieh palestinien pour fêter son but. Dans cet entretien très passionnant, Djebbour revient sur son geste et parle aussi de l’équipe nationale. Il explique pour la première fois les raisons qui l’ont poussé à ne pas prendre part au match Algérie – Sénégal.
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Dimanche, vous avez particulièrement brillé en championnat de Grèce en marquant un joli but pour ensuite le fêter d’une manière très particulière. Pouvez-vous revenir un peu sur ce keffieh que vous avez brandi ?
En tant que musulmans, nous sommes tous concernés par ce qui se passe en Palestine. Des civils sont en train de mourir tous les jours, on attend une réaction internationale et on ne voit rien venir, il est donc normal pour nous footballeurs professionnels de faire quelque chose, de transmettre un message. Soutenir nos frères qui meurent en Palestine, c’est la moindre des choses. La guerre ne mène nulle part et elle ne mènera nulle part.
* Kanouté a fait de même et a été sanctionné. Ne craignez-vous pas d’être sanctionné par la fédération grecque ?
Vous voulez que je vous dise ? Lorsque j’ai décidé d’exprimer publiquement mon point de vue, je n’ai pas pensé à la sanction, je n’ai pas mesuré les conséquences. C’est un geste qui sortait du cœur, je ne pouvais pas calculer. Et puis, que peut valoir une sanction de 2000 ou 3000 euros devant les centaines de morts qu’on voit tous les jours à la télé.
* Comment a été perçu votre geste en Grèce ?
Vous savez, la Grèce est l’un des rares pays européens à soutenir la Palestine. Ici les gens savent qu’il y a un oppresseur qui abuse de sa force et de son pouvoir. C’est l’une des raisons qui m’a permis d’exprimer publiquement mon point de vue sans penser à la sanction.
source:
http://www.lebuteur.com/equipe-nationale/actualites/djebbour-mon-geste-envers-ghaza-sortait-du-coeur